Teurgoule, ma recette déviante
Hop, une petite recette à ma façon ! Parce qu'évidemment, je ne fais pas comme dans les recettes standard, kkkk pfff. Déjà, j'y mets moitié lait de vache, mais ça me défrise toujours autant de torturer des vaches pour piquer le lait de leurs veaux alors qu'on peut faire autrement (et bien meilleur au goût et pour la santé, m'enfin bon mon avis n'engage que moi). Et puis... Ouais enfin bref, voilà ma recette de ce plat typique d'ici, né apparemment sur les docks, avec les restes en fond de cale des bateaux qui revenaient chargés d'épices et de riz, et qu'on mettait avec du lait dans les fours à pain éteints, après cuisson des pains, pour que ça mijote ainsi toute la nuit. Délicieux, on prétend qu'on n'arrivait tellement pas à résister à en manger encore brûlant (je confirme), qu'on se tordait la goule (= la gueule en Normand, ça s'utilise encore au quotidien), d'où son nom de teurgoule. Il y a d'autres hypothèses sur ce nom, mais c'est ma préférée...
Ma recette, donc, pour faire bref :
500 ml de lait de vache (remplaçable par du lait végétal pour les végétaliens)
500 ml de lait de soja vanillé
100 g de riz rond ou long (doux, jamais tenté avec du thaï ou basmati, je ne sais pas ce que ça donnerait)
50 g de cassonnade
50 g de sucre de canne brun complet
1 cuillère à café légèrement bombée de cannelle en poudre
1 grosse noix de beurre ou margarine
0. Préchauffer votre four à 120° (th.2).
1. Dans une casserole, mettre à chauffer laits + beurre. Quand c'est chaud (sans bouillir) et le beurre fondu, ajouter les sucres et la cannelle, couper le feu et laisser fondre en remuant de temps en temps pendant quelques minutes.
2. Dans un saladier de terre, mettre le riz, et verser l'appareil chaud dessus, remuer juste pour décoller le riz.
3. Mettre au four, à mi-hauteur, pour 3 à 4 heures en tout.
4. (facultatif) au bout de 30 minutes à 1h de cuisson, je touille en brisant la peau formée au-dessus et décolle le riz du fond avec une spatule en bois.
A la base, ça se cuit plus longtemps. Avant, je cuisais 6-7 heures, en mettant moitié moins de riz (sinon c'est dur et collant à manger en refroidissant). Mais ça marche très bien avec ces proportions, en cuisant moins longtemps, ce qui est quand même agréable =^.^=
La teurgoule se mange aussi bien brûlante (avec prudence), que chaude (encore quasi liquide et très crémeuse, un truc de ouf), tiède (sublime... ma température préférée, ne serait-ce que pour la consistance de la peau) ou froide (excellente !), petit goût de "revenez-y" à toutes les températures, se garde quelques jours au frido (chez nous elle ne survit jamais "quelques jours"), très digeste même quand on se gave plus que raisonnable (hum... je tiens à préciser que je teste juste et uniquement pour pouvoir vous dire ce qu'il en est sur le blog, bien entendu, cela va de soi... hum).
rien que encore crue, on lèche grave la cuillère de mélange avant de la laver...
Cuite, c'est comme un écrin avec une surprise à l'intérieur... C'est maintenant qu'on réfléchit à comment ne pas trop attendre sans se brûler...
Bon appétit !