Une Année de neige, de Christian Signol
Depuis qu'il sait qu'il a une leucémie, Sébastien, 10 ans, ne veut plus qu'une chose : fuir la ville, la région parisienne, la tristesse de sa mère, l'absence de son père, et filer retrouver Auguste et Cyprienne, ses grands-parents qu'il n'a pas vus depuis 5 ans, là-bas dans la montagne, là où il sait, où il sent qu'il pourra guérir, qu'il trouvera la force, l'énergie, l'espoir... Il va y aller... Et trouver bien plus que ça, pour cette année entre parenthèses, cette année déterminante, primordiale de sa jeune vie.
Contrairement à ce que pouvait faire craindre le thème, aucun pathos dans ce roman. Sébastien est malade, parfois très malade, mais la sobriété factuelle du récit (y compris celui de certaines émotions) qui ne s'appesantit jamais en fait un tremplin d'espoir, un fait parmi les autres, important mais pas essentiel, l'objet du roman est ailleurs. Dans ces retrouvailles avec l'être et la vraie vie. Dans le portrait de ces vieux montagnards généreux et un peu bourrus parfois.
Globalement un roman très fluide, agréable à lire. Il idéalise un peu trop à mon goût la vie à l'ancienne dans les campagnes, mais sans plus, car il n'occulte pas les parties pas reluisantes (comme le gavage des oies), sans pour autant les porter aux nues. Ca reste factuel, un constat. Pile ce dont j'ai besoin en ce moment. Rien qui fasse des analyses alambiquées pour démontrer que la cerise à un noyau. Ouf !
Bref : un livre simple et sans prétention, une belle histoire bouffée d'espoir, pour un bon moment !