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Chez Plouf
15 novembre 2009

La petite Fille au bout du chemin, de Laird Koenig

(Vite il est 12h, la biblio doit fermer... J'attrape le premier livre qui me tombe sous la main, devant moi. On verra bien...)
livre_2009_11_koenig_petite_fille_bout_chemin
Rynn, 13 ans, est Anglaise. Elle vit dans une maison très isolée, à l'écart, au bout du chemin, sur Long Island, avec son père, poète. Les visiteurs du village, pas toujours sains, vont et viennent, curieux de cette enfant si atypique. Pour Rynn, pas d'école, des manières d'une perfection toute anglaise, pas de mère... Et généralement pas de père. Où est-il ? vraiment toujours absent ?
Le sans-gêne des gens de ce village est étonnant, ils entrent, ordonnent, veulent contrôler, maîtriser, imposer, décider. La petite fille résiste, tout en restant Vieille Angleterre à l'extrême. Et tue. Froidement, de manière réfléchie, intelligente, pour se protéger, sans le moindre état d'âme. Ca en devient presque compulsif !
Et puis il y a Mario le Magicien infirme et leur belle histoire d'amour...
Comment les choses en sont-elles arrivées là ? Le livre répondra à notre curiosité...

Ce livre est vraiment plaisant à lire. Moi qui n'aime pas les polars (surtout ceux pleins de sang et de descriptions complaisantes de torture, malheureusement très à la mode), je me suis vraiment prise au jeu de cette histoire de meurtres prise sous un autre angle que celui du policier. Le côté anglais évoque immanquablement Arsenic et vieilles dentelles, cette façon délicieuse de commettre froidement les pires atrocités en buvant un thé avec des manières pleines de délicatesse.
A l'exception d'une scène d'hôpital, d'une autre dans la chambre et d'une dans le jardin près d'une fenêtre, on a l'impression qu'il n'y a qu'un lieu d'action : le rez-de-chaussée de la maison. C'est presque une pièce de théâtre, un simili-huis-clos pas étouffant mais plutôt glacial. On ne se prend pas des suées à la lecture, parce que l'écriture contamine le lecteur de ce flegme tout britannique qui habite Rynn... La 4ème de couverture dit que c'est "à couper le souffle", mais je ne trouve pas. Presque au contraire. Les méchants insupportables sont les victimes, les gentils sont meurtrière et complice ; ça a un côté rafraîchissant. Surtout que rien ne laisse supposer qu'ils se fassent un jour prendre, même si vers la fin on découvre que quelqu'un sait tout...
On pourrait aussi probablement disserter sur le fait que ça peut amener à réfléchir aux notions de bien et de mal. Où est chacun d'entre eux ? La morale intrinsèque et la morale des faits, tout ça tout ça.... Je ne crois vraiment pas que ça soit l'objet essentiel de ce roman, qui est tout simplement
captivant ! Laissons nous donc porter sans nous prendre la tête !

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Commentaires
Z
Comme toi je n'aime pas les "thriller" à la mode avec sang et torture que je ne supporte pas. Mais je ne sais pas si ce titre me plairait...
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M
Tes analyses sont toujours tellement percutantes, que ça donne envie de lire les livres..... dans certains cas et selon ses gouts.<br /> &nbsp;Là c'est les cas, alors, j'ai noté le nom.<br /> Bizzz[;)]
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