Le temps est assassin, de Michel Bussi

L'histoire : à l'été 2016, Clotilde revient en famille (avec son mari Franck et sa fille Valentine) en Corse, là d'où est originaire sa famille, où vivent encore ses grands-parents, et surtout là où 27 ans plus tôt, son père, sa mère et son frère sont mort dans un terrible accident de voiture dont elle a été la seule survivante. Rapidement, elle reçoit une première lettre mystérieuse. Elle décide alors de tout faire, d'enquêter, pour comprendre la vérité de ce qui est arrivé il y a 27 ans.

Mon avis : comme toujours avec Michel Bussi, le scénario est parfait, hyper bien ficelé, retors à souhait, construit, alambiqué. Il nous sème juste ce qu'il faut, ni trop ni trop peu, de petits cailloux pour qu'on comprenne certaines choses, et qu'on ne s'explique pas d'autres, qu'on passe tout le livre à se demander qui, pourquoi, comment. Vraiment ça c'est très fort. C'est aussi très bien écrit, les rythmes s'adaptent, il y a un peu d'humour, un peu de suspens, un cliffhanger quasi à chaque fin de chapitre, on veut savoir la suite ! Pour autant, j'ai du mal à analyser d'où cela vient, mais je m'ennuie toujours en lisant Bussi, et ce livre malheureusement n'y a pas échappé. Une sorte d'inconsistance émotionnelle des personnages, de récit trop plaqué, un peu frais, distant. Du coup je n'entre pas de plain-pied dans le récit, je n'ai pas le sentiment de partager un moment de vie avec les personnages. Je m'accroche car, comme je disais, le scénario est remarquable et on veut vraiment savoir la suite, mais ça m'est laborieux, long, je rame. C'est dommage. Cela reste pourtant un formidable polar, à la construction et à l'intrigue au top.

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Ne pas se retourner, pensa Clotilde. Avancer.

Se forcer à aimer la vie ; se forcer à aimer sa vie.

Elle baissa la vitre et laissa le vent souffler sur ses longs cheveux noirs ; le soleil carresser ses jambes nues.

Raisonner comme dans les magazines, comme les copines, comme les vendeurs de bonheur en dix leçons. 

Le bonheur, c'est simple, il suffit d'y croire !

Les vacances servent à ça, le ciel sans nuages, la mer, le soleil.

A y croire. A faire le plein d'illusions pour le reste de  l'année.

L'amour, c'est le père Noël pour les grandes personnes.

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Le temps est assassin, Michel Bussi, 2016, 532 pages

Comments

[Nadine]

Je suis une grande fan de Bussi, je les ai tous lus, le dernier sort jeudi ... J'adore son style et surtout le dénouement toujours inattendu. Mon préféré ? Dur de le dire ... "rien ne t'efface" peut-être où j'ai eu le sentiment de m'être fait berner tout le long, enfin encore plus que d'habitude ...