Demain j'arrête ! de Gilles Legardinier
L'histoire : Julie est jeune, elle travaille, a plein d'amis, vit dans un quartier génial qu'elle adore, celui de son enfance. Et puis un jour arrive dans son immeuble un certain Ricardo Patatras. Intriguée par son nom, elle décide de se donner pour mission de voir à quoi il ressemble. Elle va même jusqu'à essayer de piquer son courrier, sauf qu'elle se coince la main dans la fente de la boîte, et que, bien évidemment, c'est à ce moment-là que le fameux Ricardo Patatras entre dans l'immeuble... S'en suivra une histoire entre eux (de quelle nature, je vous laisse le découvrir), et quelques péripéties amicales et professionnelles distrayantes.
Mon avis : le fil conducteur (les ratages et autres trucs stupides qu'on a fait dans la vie) est très artificiel, c'est dommage, parce que le récit ne nécessitait pas cet "angle d'attaque" pour être agréable, j'irais même jusqu'à dire que cette structure formelle autour de ce fil condusteur donne à l'histoire un petit côté prétentieux qui lui est légèrement nuisible. Pas tant que ça, parce que ça reste un roman amusant, plutôt rigolo, plutôt bien écrit, quasi aucun personnage ne tient la route, mais c'est drôle, les anecdotes parfois franchement poilantes, l'ambiance bon enfant, débordant plaisamment de bons sentiments.
Un bon roman pour se distraire sans se prendre la tête, léger léger, qui ne casse pas trois pattes à un canard, même si on peut choisir de le voir moins léger qu'il n'y paraît, et qui de toute façon ne fait de mal à personne, bien au contraire.
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feuilletons ensemble quelques extraits...
incipit : Vous avez déjà rencontré des gens qui font une fête pour leur divorce ?
page 110 : Le vrai miracle, ce n'est pas la vie. Elle est partout, grouillante. Le vrai miracle, Julie, c'est l'amour.
page 183 : Pas besoin de s'y connaître pour succomber au bonheur que la musique procure.
page 188 : Tout à coup, la peur d'avoir construit sur du vent, d'avoir avancé au-dessus du vide, me tétanise. Je n'ai pas envie de tenter, je n'ai plus envie de risquer. Je voudrais que tout redevienne comme avant. Avant lui. Je rêve d'aller à l'agence, de faire ce que l'on m'ordonne avant de replacer tranquillement mes affaires dans mon tiroir après chaque journée de plus passée à ne pas vivre. Ne rien espérer pour ne jamais être déçue.
page 195 : Il faut tout espérer, au risque d'être déçu. Il faut tout éprouver au risque d'être blessé, tout donner au risque d'être volé. Ce qui vaut la peine d'être vécu vous met forcément en danger.
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mention spéciale aux remerciements, en toute fin de livre, qui sont rédigés de manière originale, très personnelle et très belle.
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Demain j'arrête !, Gilles Legardinier, 2011, 345 pages