Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même, de Lise Bourbeau

Un hyper-classique du "développement personnel".

L'autrice part de son observation et de son savoir (sans jamais citer aucune source, sinon une référence assez incongrue à Freud au début, au secours ! lol) pour affirmer qu'il existe 5 grandes blessures majeures dans l'enfance qui nous font porter un "masque" pour nous auto-protéger, et se répètent encore et encore pour mieux nous faire accepter la leçon que nous devons apprendre dans notre incarnation présente. A chaque blessure correspond un masque bien particulier, qu'elle nous décrit avec précision, tant physiquement que comportementalement. Car oui, elle prétend pouvoir dire, rien qu'en observant le corps de quelqu'un et chaque détail, quel est son caractère. Chacun pourra se retrouver dans la plupart des masques, à divers degrés, à diverses intensités. Et c'est bien là que je trouve cette classification confuse. Un peu de ci un peu de ça, on touille et abracadabra. Bon. Pourquoi pas ? On peut considérer que cela correspond à une certaine grande tendance d'un caractère, mâtiné de plusieurs choses, et que personne n'est un bloc d'un seul tenant. Mais pour autant, est-ce une révélation ? Bah pas trop. Humiliation, rejet, abandon, injustice et trahison, on a tous connu ces blessures, et on a tous tendance à interpréter et ressentir plutôt d'une manière ou d'une autre les coups plus ou moins durs qui nous arrivent. C'est sur cela que s'appuie l'autrice pour renforcer ses théories. Le dernier chapitre nous donne la clé pour guérir de ces blessures, que je vais résumer : s'aimer soi. 

En bref : dans l'ensemble, j'ai trouvé certaines façons de réfléchir intéressantes, mais ses classifications sont trop rigides, poussives, artificielles, à mes yeux. Le fait de les marteler encore et encore n'y change rien, voire aggrave l'impression générale de capilotraction. Intéressant oui, mais pas à la hauteur de la réputation extraordinaire de ce livre. 

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Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même, Lise Bourbeau, 2000, 256 pages