Veronika décide de mourir, de Paulo Coelho

L'histoire : Veronika, jeune Slovène sans souci particulier, décide de mourir. Elle n'est pas dépressive, sa vie se porte bien, mais elle n'en veut plus. Elle planifie son suicide, et le met en route. Tout se passe d'abord comme prévu, mais finalement elle se réveille... dans un hôpital psychiatrique. Nous allons la suivre dans cet environnement qui va lui apprendre bien plus que ce qu'elle aurait cru.

Mon avis : une espèce d'ode à la vie, un peu moralisante et sentencieuse mais néanmoins agréable à lire. Les réflexions sur la normalité, la mort, la folie, le sens de la vie, le bonheur, qui émaillent le récit, l'alourdissent un peu, mais permettent aussi une lecture "reposante" car il n'y a pas grand chose à décrypter soi-même, tout nous est servi, dans une langue maîtrisée et agréable, avec des mots et des formulations clairs, directs, universels. Une sorte de fable moderne, presque "concrète" car elle s'ancre à des repères réels : on est en 1997, en Slovénie, l'héroïne est une jeune femme qui travaille, loue une chambre, etc. L'identification se fait facilement. Une façon romanesque et sympathique de faire passer le mesage de l'urgence de vivre pleinement, en étant soi, pendant que c'est possible, qu'on est en vie. Une ode aussi à la différence, à l'unicité de chacun, au droit à cette unicité. Pourtant, j'ai trouvé que cette unicité tant vantée n'était pas assez présente dans le récit, un peu trop théorique, pas tellement montrée, l'ensemble reste assez lisse, conventionnel, consensuel. Et cependant très agréable à lire.

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Ils se croient normaux parce qu'ils font tous la même chose.

La situation était tout à la fois intéressante et tout à fait inattendue : peut-on imaginer un endroit où les gens font semblant d'être fous pour être libres de réaliser leurs désirs ?

- [...] Et pourtant, parce qu'un médecin autrichien - le Dr Sigmund Freud, je suis certain que vous avez déjà entendu parler de lui - a décrit dans ses ouvrages les relations malsaines entre parents et enfants, aujourd'hui encore tout le monde se sent coupable de tout. les Indiens pensent-ils que le fils qui est devenu assassin est une victime ded l'éducation de ses parents ? Répondez-moi. [...] Les Indiens pensent que l'assassin est coupable, et non la société, ou ses parents, ou ses ancêtres. un Japonais commet-il un suicide parce qu'un de ses enfants a décidé de se droguer ou de tirer des coups de feu dans la rue ? La réponse est encore : non ! Et remarquez bien, les Japonais, pour autant que je sache, se suicident pour n'importe quoi.

Dieu était là, et pourtant les gens croyaient nécessaire de continuer à le chercher, parce qu'il semblait trop simple d'accepter que la vie est un acte de foi.

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Veronika décide de mourir, Paulo Coelho, 2007, 256 pages

Comments

[Magali- MAG]

Cela fait longtemps que j’ai lu ce livre. On parle tellement de Paulo Coelho qu’il fallait que je lise un de ses livres. Tous me sont tombés des mains, sauf celui-ci.

Ma critique est conforme à la tienne ; j’ai mis les points négatifs sur le mode de pensée de l’auteur, auquel je n’adhère pas en bonne élève, et qui me rebute.

Ce livre a une certaine légèreté, et j’ai trouvé plus de positif ; Somme toute, une lecture effectivement agréable.