Je vais m'y mettre, de Florent Oiseau

Un sujet potentiellement grave, voire tragique + un point de vue de narration interne complètement décalé de la réalité + une construction romanesque parfaite = un roman très très drôle. Il paraît que c'est un premier roman, alors là je dis bravo, quelle réussite !! Du cynisme, un recul désopilant, une bonne construction façon roman noir, de l'humour à revendre à chaque page, une complicité formidable avec le lecteur, un personnage classique de looser attendrissant et insupportable abordé sous un angle qui fait tout le sel du roman, j'ai adoré et beaucoup ri !! En revanche, je ne donnerai pas les prénoms des gens réels auxquels le héros m'a fait penser ! lol

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quelques extraits...

Ce soir-là, j'avais préparé un médaillon de rouget escorté d'une crème anglaise salée pleine de légèreté. Ca ne paye pas de mine dans l'assiette, mais une fois en bouche, ça vous transforme une féministe convaincue en mère au foyer docile qui se la ferme pendant "Stade 2".

Et puis, l'être humain aime assez se sentir triste. La tristesse rend légitimes un tas de trucs. La violence, l'autodestruction, la grossiéreté, la mesquinerie. Un enfoiré bien dans sa peau, c'est un fils de pute. Un enfoiré triste, c'est un type aigri. Voire un pauvre bougre. 

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Je vais m'y mettre, Florent Oiseau, 2016, 186 pages