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Chez Plouf
27 mars 2023

L'Homme qui voyait à travers les visages, d'Eric-Emmanuel Schmitt

lu 2023 03_eric-emmanuel schmitt_l homme qui voyait a travers les visages

L'histoire : Augustin est un jeune homme sans abri, qui vit de squat en squat et ne mange pas souvent à sa faim. Il est stagiaire gratuit dans un journal de Charleroi. La particularité d'Augustin, surtout, c'est qu'il voit les morts. Pas tous, mais ceux qui accompagnent des vivants. Et justement, un jour, intrigué par un mini-mort accompagantn un vivant, il les suit, et se retrouve alors pris dans un attentat à la bombe. A partir de là, son destin va basculer.

 

Mon avis : moi qui ai vraiment beaucoup aimé la plupart des livres de EES, là, franchement, non. Un roman grossier, aux ficelles grosses comme des cordes d'amarage, sans aucune finesse, à la spiritualité prête-à-consommer, et d'un narcissisme insupportable. Pourtant au début, j'ai bien aimé le pitch de départ, ce jeune homme un peu naïf, innocent, guidé par ce don étonnant, qui se trouve où il faut quand il faut. Bien aimé aussi les premiers personnages secondaires. Puis j'ai trouvé plutôt amusant de la part de l'auteur de se faire figurer comme personnage dans son propre roman... Mais le tout est rapidement empreint de tellement de fausse modestie, de tellement de nombrilisme, de prétention minaudante, d'idées spirituelles faussement originales, que vraiment, c'est totalement indigeste. L'absence de réalisme du contexte autour du personnage, ses aventures prévisibles quoique un peu angéliques voire niaises, l'ambiance complètement hors-sol, mal définie, pas du tout transmise, m'ont fort déplu. Mais je crois que ce qui m'a vraiment achevée, c'est la rencontre, par des chemins stéréotypés et caricaturaux, avec un Dieu ridicule et grotesque, aux propos vaguement simplo-intello-spiritualisants. Typiquement le genre qui essaie de vulgariser une pensée qui se croit elle-même profonde sans l'être, pour se mettre à portée de tous, mais avec une façon de faire où on entend clairement derrière que c'est fait pour ça ; d'où une impression poisseuse d'être prise pour plus bête qu'on est de bout en bout. En gros, je dirais bien qu'il schmittise, se caricature lui-même en tant qu'auteur à succès, et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça n'est pas réussi, ça ne fait qu'augmenter l'impression d'assister à une séance bouffie d'auto-satisfaction et d'auto-suffisance. 

Bref : j'ai détesté ce bouquin, que j'ai trouvé ennuyeux, grossier dans sa pensée et prétentieux dans sa forme, comme écrit à la va-vite. Schmitt mérite mieux, et ses lecteurs aussi. Dommage. Ca a été un soulagement de le fermer tant il m'a pesé de le lire. Next.

 

***

du coup, même pas d'extrait à vous proposer, j'en ai bien noté 4 dans les 200 premières pages, mais, ne m'en veuillez pas, je n'ai aucune envie de me remplonger dans ce navet littéraire pour venir les recopier. Eurgh.

***

L'Homme qui voyait à travers les visages, Eric-Emmanuel Schmitt, 2016, 421 pages

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Commentaires
M
Merci pour ta réponse, cela confirme mes impressions.<br /> <br /> Sinon, je n'aime pas Nothomb, ni les sujets, ni l'écriture, ni la femme...alors je ne la lis pas.<br /> <br /> Bises
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M
Eh bien dis donc ! Tu l'as rhabillé pour l'hiver EES ! Je n'avais déjà pas lu son livre qui se passe dans le désert, car je l'avais vu à la télé où il disait qu'il y avait rencontré Dieu...bla bla bla.<br /> <br /> J'avais aussi laissé tombé sa série sur une espèce de relecture de la bible, ça m'avait un peu énervée ! Bref, dommage ! C'est un grand écrivain quand même. <br /> <br /> Merci pour tes lectures et tes critiques.<br /> <br /> Bises
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