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Chez Plouf
6 octobre 2020

Le Petit Meaulnes, de Jean-Louis Fournier

lu 2020 10_jean-louis fournier_le petit meaulnes

L'histoire : et si le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier avait eu un petit frère ? On dirait qu'il s'appellerait le Petit Meaulnes, et qu'il serait signé Jean-Louis Fournier... Voilà, peu ou prou, quelle fût la génèse de ce court roman, et comment on entre dans le journal d'Antoine, Petit Meaulnes et petit frère d'Augustin, Grand Meaulnes. La relation entre les deux frères à travers les âges. 

 

Mon avis : lire du Jean-Louis Fournier est toujours pour moi un très grand bonheur ! Entre ses phrases courtes, ses chapitres respirants, son humour qui décape tout, son regard acéré, la justesse et la concision de son vocabulaire, ses idées farfelues, cette incroyable douceur qui émane toujours de ses écrits quels que soient ses propos, chaque fois je retrouve comme des bras oubliés, ou une friandise qui me réconforte, et réveille mon envie de vivre, de rire, de lire. C'est peu dire que je suis très fan des livres de Jean-Louis Fournier, que pourtant je n'ai pas entièrement lu (j'y viendrai, une friandise à la fois...). Donc je ne vous en dirai pas plus sur ce livre, sinon qu'il est drôle, décalé, sur des sujets qui auraient pu être poignants (la relation conflictuelle entre deux frères, la maladie mentale), et qui est léger, tout en pudeur. Et puis très très en marge quand même du Grand Meaulnes, hein. Mais qui donne envie d'y revenir en mode "hein quoi ? J'ai raté ça ?". Et c'est parfait comme ça.

 

***

Je sais pourquoi Augustin ne sera jamais heureux. Il ne se contente pas de ce qu'il a. Il veut toujours du nouveau. Enfer ou ciel qu'importe. Les petits bonheurs de tous les jours, il n'en veut pas. Il lui faut le grand bonheur. Il n'a pas encore compris que le grand bonheur, c'est justement fait avec tous les petits bonheurs mis bout à bout.

 

Le romantisme c'est dangereux. on peut en mourir. Avec cette mauvaise habitude de toujours regarder le ciel et de ne pas s'occuper de ses pieds, on risque, un jour, de se casser la gueule. [...]

Ca y est, c'est arrivé. A force de marcher la tête en l'air, de regarder le ciel et de ne pas s'occuper de ses pieds, Augustin est tombé. Il a failli se noyer dans une fosse à purin.

 

Quand Augustin regarde le ciel, on dit qu'il contemple l'infini. Moi, quand je regarde le ciel, on dit que je compte les mouches.

 

Les longues soirées d'hiver sont longues. Surtout l'hiver.

 

***

Le Petit Meaulnes, Jean-Louis Fournier, 2004, 160 pages

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