L'histoire : dans la campagne de Touraine, XIXème siècle. Germain, 28 ans, est veuf avec 3 jeunes enfants, et doit aller dans un autre village rencontrer une éventuelle future épouse. Il emmènera Marie, une jeune fille de 16 ans qui doit aller là-bas aussi pour prendre emploi. Ils auront un autre compagnon de route, et la traversée des bois où se trouve la mare au diable ne se fera pas toute seule...

Mon avis : la jolie petite histoire dont je viens de résumer le début se cale entre deux parties : une où l'auteur justifie son choix de récit, puis une autre, plus longue, où elle nous narre par le menu les traditions et us des noces campagnardes de Touraine, qui commencent déjà à se perdre à son époque. Ces deux autres parties sont d'un ennui mortifère, s'étalent inutilement en longueur, on a vu des documentaires de nuit plus vivaces. C'est dommage parce qu'en soi, c'est intéressant, ces vieilles traditions folkloriques, parfois un peu bizarres, parfois un peu barbares, mais vraiment là, déroulées comme un catalogue, non...

Et au milieu, entre deux, comme une fleur fraîche et parfumée, il y a ce court récit, léger comme tout, mini roman feel good avant qu'on les appelle ainsi, avec ses personnages stéréotypés, idéalisés, mais tellement sympathiques, l'histoire cousue de fil blanc et le dénouement surprise auquel seuls les protagonistes ne s'attendent pas, les dialogues précis et jubilatoires, le style fluide et délicieux (vraiment, là, un pur régal !). Bref, tous les cliché du genre y sont, et traités avec une maîtrise qui force le respect, c'est un délice à lire !

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Il se disait vaguement que l'amour eût pu le consoler, en venant le surprendre, car l'amour ne cosole pas autrement. On ne le trouve pas quand on le cherche ; il vient à nous quand nous ne l'attendons pas.

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La Mare au diable, George Sand, 1846, 128 pages

La Mare au diable, de George Sand

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