Une série de 10 nouvelles. Certaines ont une fin-surprise ou simili-surprise (zut je ne trouve plus le mot qui va), d'autres sont plus des nouvelles pour observer une situation particulière, toutes sont des petites histoires de vie réalistes, parfois désabusées, toujours dans les clichés de genre limite misogynie (les réflexions du narrateur dans la première sont un modèle en la matière !). En fait, je n'ai réussi à terminer ce livre que parce que l'écriture formelle y est agréable et que j'adore les histoires de vie. Je me suis un peu ennuyée, sans plus, un peu amusée, sans plus. Ca n'est pas un livre pour réfléchir, ni pour s'amuser, ni pour le plaisir d'une grande littérature, les histoires sont intéressantes sans être passionnantes, les personnages un peu fades, l'action pas plus captivante que ça, je n'ai pas repéré de fil conducteur qui justifierait le rassemblement de ces nouvelles-là avec un propos sous-jacent... Ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable, je n'ai ni aimé ni détesté. Tiède. Peut-être que ça n'était pas le bon moment pour moi de lire ça, parce que je perçois bien que le livre vaut probablement plus que ce que j'en ai perçu et ce que j'en dis ici, et je ne sais pas trop ce qui coince.

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Feuilletons ensemble quelques extraits...

page 40 : On ne sait jamais les motivations des avocats américains - sauf le fric, bien sûr.

page 107 : - Je croyais que tous les Français étaient républicains ?

- Ils aimaient quand même beaucoup Napoléon, parce qu'il a commencé à gauche. Dans ce pays, c'est une précaution indispensable si vous voulez faire carrière à droite.

pages 132-133 : Logé par le Royaume, Tim Groton avait simplement loué sa maison à une personne dynamique qui payait à la semaine et sans rechigner la somme élevée qu'il demandait. Ces maisons de Nothing n'avaient cessé de monter ; la jeune femme lui avait paru représentative des nouvelles classes aisées de la société, qui, après tout, avaient voté pour la majorité dont il faisait partie. Mais le Mirror avait établi que la locataire du ministre exerçait à domicile la profession de fouetteuse et il avait dû démissionner. C'était d'autant plus injuste que Groton ne couchait qu'avec son secrétaire.

page 157 : Elle avait une qualité dont il était amoureux : elle était heureuse.

page 160 : Il allait s'attendrir, et, ce qui était pire que tout, sur lui-même.

page 199 : Commença alors une guerre incessante au désordre qu'il portait partout avec lui avec un talent inné pour obtenir un maximum d'effet d'un minimum d'objets.

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Vous trouvez que je suis trop grande ? Stéphane Denis, 2002, 218 pages

Vous trouvez que je suis trop grande ? de Stéphane Denis

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