Malgré nous, de Claire Norton
L'histoire : alors qu'ils sont enfants (13 ans), en 1988, Théo, Maxime et Julien réchappent de peu à un incendie, ensemble. Cet événement va créer entre eux un lien indéfectible, une amitié solide. Vingt ans plus tard, quand Théo doit affronter d'abord un burn out puis un deuil soudain, inattendu et très violent, les liens qui les unissent tiendront-ils le coup ?
Mon avis : un roman très agréable sur l'amitié, jusqu'où elle peut aller, est-ce qu'elle transcende les valeurs individuelles, de quoi rend-elle capable (ou coupable), etc. Un roman sur les deuils aussi, sujet hautement épineux, difficile, traité sans légèreté mais sans pathos ni lourdeurs non plus, ce qui me semble un défi magistralement relevé. Un roman à suspens enfin, et même si l'intringue se devine aisément dès le début grâce aux indices laissées par l'autrice, on va se demander jusqu'au bout comment nos protagonistes vont faire évoluer les choses, comment tout ça va se retourner, et on va rester accro tant qu'on n'a pas terminé le roman. La scène finale avec le psy est très chouette, un peu "leçon" mais vraiment bien tournée, sensible et intelligente. De bout en bout, l'écriture est simple, rapide, on ne s'ennuie pas. Les personnages tiennent la route, leur psychologie est bien charpentée, crédible.
En plus, on entre dans le roman par une description très juste du mécanisme du burn out. Comme je suis en plein dedans, forcément, ça m'a interpelée et placée dans de bonnes dispositions pour cette lecture.
Un bon moment de suspens, de détente et de réflexion.
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Malgré nous, Claire Norton, 2019, 408 pages