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Chez Plouf
11 juin 2020

La fin de la solitude, de Benedict Wells

lu 2020 06_benedict wells_la fin de la solitude

L'histoire : Jules vient d'avoir un grave accident de moto. Après quelques jours de coma, le voilà réveillé, il réclame ses jeunes enfants, qui viennent à son chevet. L'occasion de se remémorer sa vie... alors qu'il est encore enfant, il perd ses parents dans un accident. Lui, son frère Marty et sa soeur Liz, se retrouvent du jour au lendemain orphelins et catapultés dans un autre monde : celui d'un internat. Chacun évoluera comme il le peut. Ce qui sera déterminant pour Jules, ça sera sa rencontre avec Alva. 

 

Mon avis : un roman agréable à lire, qui alterne des passages elliptiques au ton distancié et des récits détaillés à la limite permanente de verser dans un pathos glacial. Donc un rythme très particulier, et un ton parfois déroutant. Pour autant, l'histoire donne envie de la lire, car elle est presque universelle, c'est le récit de ce qu'on fait (ou pas) avec ce que nous impose la vie de difficile. Les personnages sont peu consistants, mais assez stéréotypés pour qu'on ne les perde pas de vue.

Après ma lecture, j'ai découvert que c'était un roman écrit par un tout jeune romancier, et je ne suis pas étonnée : il y a un peu d'immaturité ou de naïveté dans les scènes émouvantes, et beaucoup d'"entièreté" de manière générale. Et en même temps, quelque chose qui force le respect, un vrai talent de conteur et d'écrivain, une écriture fluide et forte, un sens de la formule, un rythme original.

En bref : un roman que j'ai bien aimé sans adorer, je suis allée au bout avec plaisir, et je lirai très volontiers autre chose du même auteur, écrit plus tard. 

 

***

Sur aucune de ces photos Alva n'était là et, sans elle, rien ne me protégeait plus de la solitude.

 

J'ai pensé : une enfance difficile est comme un ennemi invisible. On ne sait jamais quand il se retournera contre vous.

 

J'étais persuadé qu'on pouvait forcer sa créativité, développer son imagination, mais pas sa volonté. Le vrai talent, c'était la volonté.

***

La fin de la solitude, Benedict Wells, 2017, 285 pages

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