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Chez Plouf
9 mai 2019

Dieu me déteste, de Hollis Seamon

lu 2019 05_hollis seamon_dieu me deteste

Richard a bientôt 18 ans. Et en dehors de ça, il a un cancer. En phase terminale. Nous allons vivre avec lui quelques jours, dans le service des soins palliatifs. Mais qu'on ne s'y trompe pas : pas quelques jours à pleurer, à s'enfoncer dans un gros pathos larmoyant ou à disserter sur l'injustice de la vie, pas plus qu'à apprendre des nouveaux termes médicaux. Ce seront plutôt quelques jours à voir comment on peut encore profiter jusqu'au bout et au maximum de la vie tant qu'elle est encore là, si possible en faisant des vraies conneries d'ado, et avec un ton de narration dans l'ensemble plutôt factuel, mais aussi qui navigue un peu entre la tendresse, l'humour noir léger, le sarcasme parfois. Et ce petit séjour avec Richard Casey est réjouissant. Et triste, oui, aussi, bien sûr. Parce qu'on connaît la fin, hein, enfin on le pense. Et bon, mourir à cet âge, merde quoi, ça fait chier. Alors profitons-en avec lui jusqu'au bout !

 

Franchement, j'ai bien aimé faire ce petit bout de chemin avec Richard, ses faiblesses de plus en plus envahissantes, sa lucidité, sa joie de vivre, sa gentillesse et son courage. Et puis j'ai bien aimé aussi croiser son oncle, sa mère, Sylvie, la harpie, tous les autres, et même le père de Sylvie. Bref : un joli livre, un bel hommage rendu à ces ados qui se battent et veulent vivre vraiment jusqu'au bout du possible, des personnages consistants, simples, touchants, attachants ; un récit fluide, sans tralala, sans pathos, sans faux-espoirs, à la première personne. 

 

***

Dieu me déteste, Hollis Seamon, 2013,

traduit de l'anglais (US) Somebody up there hates you par Marie de Prémonville, 2014,

277 pages

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