La ferme du bout du monde, de Sarah Vaughan
L'histoire : deux histoires prallèles, au même endroit, Skylark, une ferme isolée sur une falaise, en pleines Cornouailles. En 1939 vivaient là la famille Petterick, qui accueillait 2 enfants "mis à l'abri" de la guerre, qui resteront quelques années : Alice et son frère Will. Ce dernier prend vite goût au métier de fermier, à la région, et pas seulement... En 2014, Lucy, trentenaire londonienne, suite à de sérieuses déconvenues professionnelles et personnelles, se réfugie à Skylark, que sa famille exploite depuis plusieurs générations, et y retrouve sa mère, sa grand-mère et son frère. Le point commun entre les deux époques ? Maggie, jeune fille en 1939, grand-mère en 2014, et toujours présente à Skylark. Femme forte et mystérieuse, si l'on en croit ses proches...
Mon avis : une belle histoire familiale. L'amour de Sarah Vaughan pour cette région, et pour la noblesse et la rudesse du métier de fermier dans ces conditions particulières, transpire à chaque page. Les descriptions sont précises, on s'y croirait ! Les émotions qui traversent les fermiers sont intenses, douloureuses souvent. Mais pour autant, le plaisir du lecteur de roman n'est pas oublié, et c'est une magnifique histoire humaine qu'elle nous livre, avec du suspens, des interrogations, des émotions, et une galerie de personnages intéressante. Saupoudrez là-dessus une pincée de vérité historique, parfois un peu remaniée (de son propre aveu, je n'en aurais rien vu) pour mieux respecter l'ambiance, et vous obtenez un roman passionnant, très agréable à lire, où les choses s'imbriquent de manière logique, implacable. Et ça fait aussi bien les tragédies intimes que les plus grands bonheurs. Pour nous aussi !
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L'incipit et une seule page au hasard...
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La Ferme du bout du monde, Sarah Vaughan, 2016, 476 pages (poche)