La voleuse de livres, de Markus Zusak
L'histoire : Allemagne, première moitié des années 40. Dans la petite ville de Molching vit la jeune Liesel Meminger, chez des "parents nourriciers". Et Liesel, cette petite voleuse de livres, a une histoire bien singulière, la Mort va nous la raconter elle-même...
Mon avis : à travers l'histoire personnelle et bouleversante de Liesel, la Mort nous raconte un peu de l'Allemagne à l'époque, les petites gens qui ne sont pas nazis, qui sont parfois antisémites et parfois pas, qui ne sont pas engagés politiquement, mais qui vivent ensemble dans leur ville, et qui doivent faire avec l'hitlérisme et la guerre. Un point de vue à hauteur d'humain. Un comble, puisque le récit est fait par la Mort elle-même, et j'ai beaucoup apprécié ce choix de narration, qui permet bien des choses, même parfois un soupçon de grincement, toujours avec élégance et respect. Vraiment, un très beau livre sans prétention, qui traite pourtant avec une grande délicatesse, et sans jamais donner de leçon ni partir dans un sermon moral, des sujets comme l'héroïsme, la dureté des grands maux politiques quand ils frappent les humains, la violence du destin parfois, et ce que c'est fondamentalement d'être humain. Un récit de la force de la vie par la Mort...
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La voleuse de livres, Markus Zusak, 2005,
traduction de Marie-France Girod, 2007,
640 pages (poche)