King Kong Théorie, de Virginie Despentes
Le sujet : le point de vue de Virginie Despentes sur les traitements de genre dans notre société.
Mon avis : une bonne lecture, que j'ai trouvée, contre toute attente, extrêmement rafraîchissante. En ouvrant ce livre, je craignais d'être trop souvent d'accord avec elle sur des sujets que je trouve énervants, ou de la trouver vulgaire ou un peu barge, puisque ce sont un peu ses réputations... Et au final, j'ai très souvent été d'accord avec son analyse, avec parfois certains de ses avis, mais ça ne m'a jamais énervée de la lire, et je ne la trouve pas barge du tout. Ni ce qu'elle constate, ni ses avis, etc., bref ni le fond ni la forme ne m'ont posé problème, même si j'ai dû, au début, passer le cap de sa façon crue et directe de s'exprimer, puisque c'est le premier livre que je lis de cette auteure. Pour ma part, le côté brut de décoffrage, sans filtre, je trouve ça un peu brutal mais extrêmement sain et "respirant", surtout quand c'est avec une belle plume et sans haine, et qu'il n'y a pas (mais alors pas du tout, du moins je ne l'ai absolument pas perçue, et ça c'est rare !) de mauvaise foi ni de pleurnicherie. Et puis j'aime bien les gens qui ouvrent des pistes de réflexions, qui prennent le contre-pied de ce qui est devenu évidence sans en être une, qui secouent la fourmillière, agitent les esprits. Et les écrivains qui mélangent leur vie et leurs avis, leurs idées et ce qui les y a amenés. J'en sors avec une impression de puissance vivante, de force inouie.
Bref : j'ai aimé ce livre un peu chahutant, qui remet en perspective ce qu'on pourrait appeler le "ronronnement féministe". Un livre fort, solide, bien planté dans le sol et aujourd'hui, sans compromis ni tiédeur. A lire !
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Peu d'extraits, pris au hasard, à la fois j'avais envie de tout noter, et j'étais trop prise par ma lecture...
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King Kong Théorie, Virginie Despentes, 2006, 145 pages