Villa avec piscine, d'Herman Koch
L'histoire : Marc Schlosser, notre narrateur, est médecin généraliste. Ralph Meier, lui, est un acteur de théâtre connu et reconnu. Ces deux-là se connaissaient depuis peu, et l'été dernier, ils ont passé des vacances ensemble, dans une maison louée, avec leurs familles respectives. Tout ne s'est pas passé comme prévu, et désormais que Ralph est mort, Marc devra répondre de certaines choses devant ses pairs...
(ne vous fiez pas à la 4ème de couverture reproduite ci-dessus, c'est de la connerie en barre, manifestement rédigée par un quelconque commercial qui n'a pas lu le livre)
Mon avis : un bon Herman Koch, dont j'avais déjà apprécié Le Dîner. On retrouve ici des personnages ambivalents, tantôt glauques tantôt sympathiques, misogynes, grossiers, vaguement obsédés, mais aussi gentils, sensibles, bref humains et plutôt crédibles. Une histoire qui tient la route, désenchantée, injuste, pas nette. Le tout raconté d'une plume toute naturelle, spontanée, notre narrateur est sans ambage avec nous. J'ai dévoré !
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Feuilletons, feuilletons...
p.299 : Les femmes critiquent leur mari. Toutes les femmes. Elles ont parfois tout simplement besoin de s'épancher. Mais il ne faut jamais aller dans leur sens. Jamais. Il ne faut pas leur donner l'impression qu'elles ont fait le mauvais choix. Au contraire. Il faut justement défendre le mari critiqué. En le défendant, on fait indirectement aux femmes un compliment sur leur bon goût.
Villa avec piscine, Herman Koch, traduit par Isabelle Rosselin, 2011, 474 pages