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Chez Plouf
15 août 2015

La vie en mieux, d'Anna Gavalda

livre_anna gavalda_la vie en mieux_2015 08

présentation de l'éditeur : Deux histoires de jeunes gens qui préfèrent prendre le risque de se tromper de vie plutôt que de n'en vivre aucune. Mathilde, 24 ans, a abandonné ses études pour un boulot sans intérêt et vit en colocation avec deux autres filles. Yann, 26 ans, bardé de diplômes, n'a trouvé qu'un emploi alimentaire. Pour chacun, un élément insolite va les amener à changer de vie.

 

L'histoire : deux nouvelles : la première sur une jeune femme qui se cherche. Un jour qu'elle croise un garçon qui lui restitue le sac qu'elle a perdu, une relation étrange se noue, ou rate de se nouer. Elle va alors essayer de le retrouver, par tous les moyens. La deuxième nouvelle : Yann vit avec Mélanie, jeune couple plan-plan. Un soir, il aide ses voisins à monter une armoire, et découvre alors un autre monde, une autre vision de la vie, qui va brusquement et radicalement changer sa vision de la vie et sa vie. Nouvelle sur comment on profite de la vie, comment on VIT, les choix qu'on fait qui nous font vivants ou nous endorment/engourdissent.

 

Mon avis : bof la 1ère, poussive et convenue. Un régal la 2nde (probablement aussi parce que cette histoire tombe à point nommé dans ma vie...) L'écriture d'Anna Gavalda est toujours aussi fluide, généreuse, optimiste, enthousiaste. D'aucuns diront gnan-gnan, mais le monde en a grandement besoin ! Dans la 2nde nouvelle, on aperçoit avec Yann les possibilités de bonheur, là, simplement, à portée de main. Une vraie bouffée d'oxygène ! Ca remet aussi en place nos petites mesquineries quotidiennes (enfin je ne sais pas vous, mais euh...), leur bêtise, leur vacuité ; nos jugements ordinaires injustifiables, etc. Une petite claque de rappel, souriante, salutaire, peut-être indispensable. Beaucoup de clichés aussi : la jeune citadine un peu écervelée, le vieux sage déguisé, le bonheur qui ne ressemble peut-être pas à l'image qu'on en avait, etc. Ca a une double face : d'un côté, ça permet de se repérer facilement, d'un autre ça sort peu des sentiers battus. En bref, un livre agréable, surtout dans sa deuxième moitié.

***

Feuilletons ensemble quelques extraits...

 

J'avais léché des kilomètres de vitrines et je sirotais un mojito pour me remettre de mes émotions. J'étais fourbue, fauchée, tout à fait penaude et très heureuse. Les filles comprendront.

 

J'apprenais à vivre sans appels, sans textos, sans messages et sans messagerie. Sans ce doudou à pétrir pour un oui ou pour un non...

 

Emoticône. Le nom est aussi vulgaire que la chose. Je hais ces trucs de feignants. Au lieu d'exprimer un sentiment, on l'expédie. On appuie sur une touche et tous les sourires du monde sont pareils. Les joies, les doutes, le chagrin, la colère, tout a la même gueule. Tous les élans du coeur se retrouvent réduits à cinq ronds hideux. Putain, quel progrès...

 

Yann, vous ne devriez pas tant réfléchir, mon ami, ça rend idiot.

 

On peut rater sa vie par politesse.

 

Franchement, quelle importance "é" ou "er" ou que ce soit le pull de ma soeur plutôt que ça soye le pull à ma soeur, hein ? Quelle importance ? Bien sûr, ça écorche un peu l'oreille et un peu la langue, bon, mais... et alors ? Ca n'abîme rien d'autre que je sache? Ca n'abîme rien des gens, du coeur des gens, de leurs élans et de leurs intentions, enfin si, ça bousille tout puisque tu les méprises avant même qu'ils aient eu le temps de finir leur phrase...

 

Ah, putain... Ca fait chier. Et en plus, ça me rend grossier. Ah, fichtre... Ca me contrarie.

 

Résumons : ce qu'il faut, c'est être égoïste. Au moins un peu égoïste. Sinon tu ne vis pas vraiment et à la fin, tu meurs quand même. Eh oui...

***

En revanche, je n'ai pas DU TOUT apprécié l'usage d'un terme médical comme insulte...

"Y commençait à me les briser, l'autre autiste !"

Pour quelqu'un qui se pose en propagatrice de positif, c'est juste lamentablement minable. Des mots pour dire du mal, y'en a plein, se servir d'un handicap pour le faire, en participant au passage à l'entretien d'une image sociale complètement fausse de ce qu'est l'autisme, propageant du mensonge pour faire un bon (?) mot facile et putassier en bêlant avec le troupeau d'ignorants, et portant ainsi atteinte aux gens qui sont concernés, c'est profondément stupide et malveillant. Décevant, et révélateur. (ouais ouais ouais je sais, c'est son personnage qui dit ça, blablablah... sans déconner quoi, vous l'avez vu mon oeil ?...)

***

La vie en mieux, Anna Gavalda, 2014, 288 pages en version brochée, 186 pages en version numérique

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Commentaires
P
Je ne me souviens plus trop mais il me semble que mon avis était aussi mitigé que le tien.
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M
Je ne suis pas dans une période où j'ai envie de lire du Anna Gavalda... Alors je passerai ! <br /> <br /> Belle fin de journée
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M
Avec Anna Gavalda, pas de soucis, je sais d'avance qu je vais aimer...Et celui-ci a l'air aussi bien que les autres!<br /> <br /> Bises, belle journée
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S
Ca faisait partie d'un de ses bouquins que je voulais lire. Mais au final ton avis semble mitigé alors je ne sais pas... De toute façon j'ai d'abord une pile de polards à terminer avant (je suis dans ma période monomaniaque polards ;) )<br /> <br /> Des bisous angevins pour toi ma Plouf
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