Quatre livres...

26 janvier 2015

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Stefan Zweig

L'histoire : lors d'un séjour en hôtel, notre narrateur est témoin d'un incident : le départ tout soudain d'une épouse "comme il faut" avec un homme qui lui était inconnu l'avant-veille. Lors des discussions qui s'en suivent inévitablement, il est le seul à prendre le parti de cette femme, ce qui intrigue une vieille dame très digne qui se trouve là. Elle décide alors de lui raconter, rien qu'entre eux, 24h de sa vie passée...

Mon avis : il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu un Stefan Zweig, auteur que j'affectionnais beaucoup à l'adolescence. J'ai choisi ce court roman pour étrenner ma liseuse, et j'en suis ravie. Quel plaisir de retrouver ces mots si précis, l'écriture si fluide ! L'histoire d'un autre temps avec une autre moralité, l'étalage pudique (quel paradoxe, j'adore !) des émotions, le suspens juste ce qu'il faut, je me suis régalée ! Il est des "classiques" si bien écrits qu'on pourrait les croire contemporains, l'écriture de Zweig pourrait en être s'il n'y contait d'autres moeurs qui semblent bien lointains.

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Stefan Zweig, traduit de l'allemand par Olivier Bournac et Alzir Hella, 1927, 76 pages

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Pétronille, Amélie Nothomb

L'histoire : Amélie Nothomb, écrivain, aime le champagne. D'une manière bien à elle. Et elle cherche une compagne ou un compagnon de beuverie... Son choix tombe sur Pétronille, une lectrice devenue correspondante.

Mon avis : un petit plaisir que ce bouquin ! J'ai bien ri à plusieurs anecdotes amusantes, bien aimé l'histoire un peu fade, les personnages savoureux, la plume toujours parfaite d'Amélie Nothomb. La fin aussi m'a bien plu. En revanche, j'ai moyennement apprécié la description saugrenue et un peu lourdasse de ce qui se dit de l'ivresse, malheureusement pas du tout communicative, plus proche de la démonstration post-crise de mythomanie que du souvenir sincère. J'ai donc fait le choix de considérer ce début comme un détail, et je pense avoir bien fait car la suite m'a amusée. Dans l'ensemble, j'apprécie quand même la manière subtile et légère d'évoluer en vieillissant d'Amélie Nothomb, qui se teinte d'une extravagance plus délicate. A lire quand on apprécie l'auteure dans ses ouvrages de ses dernières années (pour les autres, vous pouvez passer votre tour sans scrupule...).

Pétronille, Amélie Nthomb, 2014, (oublié de noter le nombre de pages, entre 100 et 200...)

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Charlotte, de David Foenkinos

L'histoire : voyez la 4ème de couverture de l'image ou allez sur Amazon.

Mon avis : j'ai abandonné ce bouquin aux environs des pages 60-70 (j'ai oublié et perdu le papier où je l'avais noté). Je décrochais toutes les 10 lignes en moyenne. L'histoire me tentait bien, la vie de Charlotte Salomon, mais l'écriture, pompeusement berçante à force de courir après une poésie post-moderne essoufflée, limite journalistique de chroniques locales insipides et factuelles, m'a complètement envoyée ailleurs...

un petit extrait (page prise au pif, comme on l'ouvrirait en librairie, clic pour agrandir) :

Charlotte, David Foenkinos, Prix Renaudot 2014, Prix Goncourt des lycéens 2014, (oublié le nombre de pages)

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Je ne suis pas n'importe qui, livre dessiné de Jules Feiffer

Six histoires un peu décalées, intelligentes, pour réfléchir sur ce qu'on est, ce qu'on veut, le sens des choses et des identités qu'on s'accorde à soi-même et celles qu'on accorde aux autres. Passionnant ! Je me suis positivement ré-ga-lée avec ces dessins simples, qui sont d'une actualité et d'une universalité fantastiques ! On peut aussi choisir de le lire au premier degré, juste des histoires distrayantes, absurdes, étonnantes, philosophiques...

Ce bouqin-là, si vous le croisez, lisez-le ! Il mérite de tomber entre toutes les mains.

Deux extraits (clic pour agrandir) :