Marie d'en haut, d'Agnès Ledig
L'histoire (parce que la 4ème de couv, comme souvent, c'est nawak) : récit où alternent les voix des protagonistes pour raconter les évènements. Un jeune flic arrive dans la campagne ariégeoise avec tous les préjugés d'un citadin qui n'a pas choisi l'exil. Pour une enquête dan sune ferme, ils'attend à trouver une vieille fermière bourrue mal fagotée et tombe sur une belle plante nature qui réveille ses hormones. Leur "relation" (pas amoureuse encore) commence en étant un peu brute de décoffrage, ce qui donne lieu à une scène assez amusante quand il débarque chez elle pensant lui prouver que son isolement la met en danger. Mais tous deux sauront ne pas rester sur ces drôles de premiers pas...
Mon avis : j'avais beaucoup aimé le deuxième livre d'Agnès Ledig Juste avant le bonheur (clic mon avis), et j'aime aussi beaucoup son blog. Alors je me suis dit que je devrais apprécier aussi son premier livre. Raté. Je ne déteste pas, mais je m'ennuie, tout me semble cousu de fil blanc et rien ne me surprend, même si je reconnais quelques scènes vraiment très drôles et que l'ensemble est doux et sympathique. Quelque chose ne marche pas, je n'arrive pas à avoir envie de connaître la suite, de faire un bout de chemin avec ces personnages, je ne sais pas pourquoi. J'aimerais bien le dévorer, mais ça ne vient pas... 15 jours pour lire à peine plus de 100 pages, c'est un signe qui ne trompe pas... Stop page 110 sur 315. Ce qui ne m'empêchera probablement pas de lire bientôt son dernier livre, qui vient de sortir, Pars avec lui.
***
quelques extraits néanmoins...
page 13 : Cette mutation pour l'Ariège ne m'emballait guère, mais il me fallait cette augmentation. Absolument. Le banquier commençait à faire des ronds dans le ciel, un vieux réflexe de vautour quand la lionne est sur le point de croquer l'arrière-train d'un zèbre à bout de souffle. Moi, c'est l'aide à domicile que j'ai embauchée pour Madeleine qui me croque l'arrière-train. Enfin, façon de parler, hein ?! Elle n'est plus toute jeune, plutôt moche, et parle fort, une habitude prise au contact des vieux dont elle s'occupe. Mais elle est gentille avec eux. C'est déjà ça.
page 39 : - Tu veux sa carte de visite ? Lieutenant Delombre. Pour l'enquête de Jean-Raph. Oublie ! Il est froid comme un tank à lait.
Mais le lait est chaud dans la mamelle des vaches. C'est une fois en dehors qu'il perd en température. Pour lui, c'est peut-être pareil. qui dit qu'il n'a pas été chaleureux un jour, et que le temps, les épreuves de la vie, les...
Il va arrêter, mon cerveau, de vouloir explorer les cavernes des autres ? Et de lui trouver des excuses ? Peut-être n'y a-t-il juste rien de bien dans ce type.
***
Marie d'en haut, Agnès Ledig, 2011, 315 pages