La part de l'autre, d'Eric-Emmanuel Schmitt
L'histoire : et si Adolf H. avait réussi l'examen d'entrée aux Beaux-Arts de Vienne en 1908 ? Quelle aurait pu être sa vie ?... On sait tous que là n'a pas été le destin d'Adolf Hitler. Pourtant, rien n'empêche de se poser la question et d'imaginer autre chose... Ce livre nous propose de suivre les deux destins en parallèle, celui d'Adolf H. et celui d'Adolf Hitler, en alternant les paragraphes consacrés à l'un et à l'autre.
Mon avis : tout d'abord emballée par l'idée de présenter Adolf Hitler sous un jour humain, et de lui imaginer un autre destin, ce livre m'a pourtant assez rapidement gonflée. Si l'humanisation des monstres est, à mes yeux, un excellent moyen de pouvoir éviter de retomber dans le même piège de l'élection, et que même je prends plaisir à compatir (au sens premier du terme) avec la part d'humanité, ce qui m'a dérangée ici ne vient pas de là. Plutôt de l'invraisemblable aventure qui arrive à partir de son imaginaire admission aux Beaux-Arts. Plus rien ne tient debout, c'est du grand n'importe quoi et les baguettes magiques sont mal planquées, entre l'histoire d'amour on ne peut plus romanesque, le cul qui devient le centre de sa vie, la rencontre avec Freud qui transforme le personnage, les rencontres plus mondaines les unes que les autres, et j'en passe. J'ai tenu un moment en espérant que ça allait changer, devenir un peu plus crédible et moins nawakesque, mais passé 100 pages, toujours rien... Je le pose donc : stop page 159/473, et je n'exclus pas de le reprendre un jour.
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La Part de l'autre, Eric-Emmanuel Schmitt, 2001, 473 pages