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Chez Plouf
3 avril 2009

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Les Charmes discrets de la vie conjugale, de Douglas Kennedy

Après La Femme du Vème, et puisque j'avais aussi bien aimé L'Homme qui voulait vivre sa vie il y a quelques années, je me suis dit que j'allais continuer un peu avec Douglas Kennedy. Et donc j'ai lu

les Charmes discrets de la vie conjugale

livre_2009_04_charmes_discrets_vie_conjugaleD'abord, il y a cette quatrième de couverture qui me dérange. Le résumé y parle du 11 septembre, or ça n'a rien à voir, c'est juste du racolage. Et ça, par principe, j'aime pas, dit le Schtroumpf grognon. Douglas Kennedy n'y est pour rien, les rats sont chez Pocket, mais quand même, cette vague impression de mensonge qui nous prend pour un imbécile, ça gâche un peu du plaisir. Bref, passons.

L'histoire est chouette, je me suis vraiment amusée, prise au jeu, laissée absorber dans l'histoire, je dégainais mon bouquin à toute heure du jour et de la nuit, et ne le refermais qu'à regret. Vraiment une super histoire, qui tient debout, qui donne envie d'en savoir plus (sans scènes de sexe archi-détaillées ni hémoglobine par citernes ni émotion bas de gamme tirée par les poils d'aisselle ni rien de ce genre, comme quoi certains en sont encore capables... on appelle ça un écrivain). On suit avec plaisir, donc, l'histoire d'Hannah, une femme plutôt sage issue de parents "modernes" assez typiques des années 60-70. Histoire un peu banale et assez humaine pour être intéressante. Et puis un jour ça bascule, un grain de sable dans les rouages et paf, la belle mécanique qui ronronnait (un peu trop) toute seule vole en éclats (évidemment sinon ya pas de roman). Comme d'hab, je ne vous raconterai pas l'histoire, nan mais oh, z'avez qu'à la lire !

Tout du long des pages (600 tout rond), c'est bien agréable ce côté humain, compréhensif, tolérant. De temps en temps, on se surprend à juger les uns, les autres, mais finalement... C'est la vie, quoi ! Avec ses petites bassesses, ses lâchetés, ses forces, ses bonheurs et les avis de chacun... J'avoue que pour de vrai, cette nana-là, je crois que je ne l'aimerais pas du tout si je la croisais un jour, mais bon, c'est pas le cas, et dans un livre je l'aime bien.
MAIS (car il y a un mais) la fin a été pour moi très décevante. Pendant tout le bouquin, j'ai été positivement captivée, emballée et impatiente de connaître l'histoire, et d'autant plus qu'on a l'impression d'un regard un peu piquant sur l'Amérique, tant la bien-pensante néochrétienne d'aujourd'hui que la pseudo-révolutionnaire des années 60, du coup ça promet un peu une fin originale, forte, marquante, qui prend position... Mais finalement, la fin est terriblement américaine (cela dit, c'est peut-être justement ça qui est surprenant et piquant, je manque peut-être de recul), ceux qui ont été un peu amoraux sont un peu punis, ceux qui ont vraiment été méchants sont vraiment punis, la morale est sauve (ouf !), le "juste milieu" (ailleurs, on nommerait ça la tiédeur, à vous de voir) raisonnable, donneur de leçons et mesuré montre ses vertus et tout est bien qui finit bien... Mouairch. Je ne suis pas plus convaincue que ça.

Alors pour définir ce livre en un seul mot (puisque j'en ai un peu pris la manie et que ça m'amuse), je dirais bien volontiers que c'est un

soufflé :

prenant, délicieux, particulièrement agréable en bouche, palpitant, voire parfois exaltant, il fait aussi (un peu, point trop n'en faut) réfléchir aux choix, aux valeurs relatives que l'on a, c'est juste dommage que ça retombe d'un coup en faisant pssccchhhh dans les dernières pages (mais vraiment les dernières pages, à croire que la fin a été purement et simplement bâclée ou retravaillée par le KGB pour passer la censure du politiquement correct).

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