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La femme du Vème, Douglas Kennedy

En ce moment, pas envie d'originalité, ni de dépaysement, ni de réfléchir d'ailleurs. M'enfin, pas envie non plus de sombrer dans la petite boîte noire et ses émissions hallucinogènes, faut pas pousser mémé dans les orties !
Alors ce livre tombait à pic, quand Zhélia me l'a offert !

La femme du V ème de Douglas Kennedy

MissCadette regarde la couverture... Vème siècle ??!... Euh non, Vème arrondissement... Aaaaaaah ! (ceci n'a rien à voir avec la suite, j'avais juste envie de le caser, alors là ou ailleurs... lol)
Ce livre est très agréable à lire.

Le début est sympathique, on piaffe un peu d'impatience de savoir ce qui est arrivé à ce monsieur Etasunien qui débarque dans des conditions aussi lamentables à Paris, semble avoir eu un passé qui aurait dû être pour le moins pépère (mais a raté son coup, manifestement), et se pique de cinéma pouet-pouet... Rapidement, notre curiosité est repue, on sait pourquoi il est là. Et curieusement, l'histoire n'en devient pas moins captivante, je dirais même au contraire ! (comme quoi, le Douglas Kennedy connaît bien son métier !). On suit ses péripéties parisiennes pas super glops, l'ambiance n'est absolument pas reproduite, on dirait un documentaire propre-sur-lui sur les arrières-cours les plus glauques, ça crée un décalage total assez savoureux, je trouve. Ce personnage n'a manifestement pas tous les codes, et ne change pas son regard sur le monde sous prétexte de s'adapter à la culture locale des bas-fonds, et ça fait aussi du bien !

Et puis on entre dans la quatrième dimension !!... En fait, on y était déjà, et le narrateur aussi, mais personne ne le savait (ah les joies de l'isolement individualiste moderne !). Et puis, comme dans la vie, on se surprend à se dire "ah ben oui, c'est pour ça que..." à un minuscule indice qui aurait pu nous mettre la puce à l'oreille (si 1-on réfléchissait en lisant, ce qui n'est pas mon cas, 2-si on était vaguement parano, et 3-si on était roué à toutes les subtilités du genre, ce qui n'est encore pas mon cas).
Une quatrième dimension évidemment surnaturelle, mais d'un surnaturel inhabituel (ouaisouais, je vis dans le surnaturel, que voulez-vous, j'ai l'habitude ! lol ! J'espère que vous aurez compris que je veux dire un surnaturl un peu hors des clichés habituels, même si on en retrouve quelques uns plus familiers sur certains points). Mais ça reste surnaturel quand même, pour le dernier petit tiers (ou gros quart, c'est au choix) du bouquin...

A part ça, on y croise deux-trois personnages tout à fait convenus, qui font un joli décor de fond... un flic intelligent et respectueux dans un milieu policier quelque peu caricatural (décrit, comme précédemment, avec un décalage assez savoureux et toute la froideur d'un ethnologue ou d'un naturaliste en phase d'observation), quelques Turcs généreux ou brutes, une vieille-(qui-se-croit-)belle-riche Américaine à Paris qu'on croirait presque (re)connaître...

Bref : un genre de Douglas Kennedy mâtiné de Marc Lévy, si vous voulez, un peu... Pas désagréable du tout, même très franchement agréable j'ai trouvé, quoi qu'un peu surprenant dans le mélange des genres =^.^=

Voilà...

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